Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/306

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femmes qui jouissent d’une certaine fortune, peuvent faire les frais nécessaires à ces longues études et, débarrassées du souci de gagner leur vie, peuvent se livrer toutes aux soins de leur ménage.

Pour les autres, ces professions leur fourniront le moyen « de se suffire à elles-mêmes, de n’avoir plus besoin de dot, d’être égales à leur mari » et, au cas où le mari manquerait à ses devoirs, « de remplacer celui qui aura cessé d’être père et de gagner la vie de ses enfants ».

D’ailleurs, d’autres carrières que la médecine ou le barreau doivent être ouvertes aux femmes, et nous avons vu plus haut qu’elles réclament l’ « ouverture de cours spéciaux faits par des femmes », c’est-à-dire le droit d’être professeurs dans l’enseignement secondaire.

Enfin, à ceux qui objecteraient à cette admission de la femme aux professions libérales que « le plus beau rôle qu’elle puisse avoir est d’élever ses enfants et que, si elle est forcée de s’éloigner de chez elle, elle ne le remplira pas », Jean Macé répond fort spirituel-