Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/343

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Comme il était à prévoir, le gouvernement, qui avait à ce moment les mêmes préoccupations au sujet des hommes, commença par améliorer le sort des ouvrières.

La première mesure fut prise par la commission du Luxembourg sur l’initiative de Louis Blanc. Celui-ci, considérant que le travail des couvents et des prisons faisait une concurrence mortelle aux ouvrières travaillant chez elles ou en atelier, proposa de l’abolir. Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit, le 25 mars, à faire voter sa proposition, et, le 26, paraissait le décret suivant :

Le gouvernement provisoire,… considérant que le travail dans les prisons ou dans les établissements dits de charité a tellement avili la main-d’œuvre que les femmes… ne peuvent plus, malgré un travail acharné, faire face aux premières nécessités…, qu’on ne peut maintenir un état de choses qui engendre la misère et provoque l’immoralité secrète.

Article premier. — Le travail dans les prisons est aboli.