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rance, féministe chrétien ; 4o les ouvrages de Cl. Brunne (Ange de Spla, roman).

V

Les adeptes du féminisme et ses directeurs sont pour la plupart inconnus ou mériteraient de l’être. Presque tous sont des sincères, — j’allais dire des naïfs, — des âmes tendres préoccupées d’assurer aux femmes et aux hommes le bonheur parfait ; ils savent lutter et souffrir pour une idée. Mais leur intelligence n’est pas toujours à la hauteur de leur caractère. Les saint-simoniens, Eugénie Niboyet, Olinde Rodrigues sont des mystiques qui planent dans un monde irréel. Le sens pratique leur fait totalement défaut. Au total, des gens assez médiocres. Mais, dans cette foule obscure, certaines personnalités se détachent avec vigueur sur la tonalité grise de l’ensemble et méritent à des titres très divers d’attirer notre attention.

C’est d’abord Enfantin, qui fut, pendant la première partie de sa vie, le champion le