« J’appelle à moi, dit Joséphine Félicité, les femmes qui aiment… les plaisirs des fêtes…, trouvent le courage de braver l’opinion et n’ont pas eu la force de résister à qui leur a parlé d’amour[1]. » Une telle conception de l’union libre, de telles proclamations quelque peu exagérées, ont donné lieu à la légende de la femme libre saint-simonienne, impudique et dévergondée ; les adversaires du saint-simonisme en ont fait à tort le prototype des saint-simoniennes, alors qu’elle n’en représente qu’une infime minorité et que certaines femmes, comme Mme Allart, pourtant bien loin du saint-simonisme, partagent les mêmes idées.
L’union libre, suivant Enfantin, ne convient pas à tous les hommes, mais seulement à certaines catégories de caractères.
Les hommes en effet se divisent, suivant Enfantin, en trois « natures » : les « constants », les « mobiles », les « calmes ». Les premiers contracteront un mariage unique et en principe indissoluble : pourtant ils pour-
- ↑ La Femme libre, no 7.