Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/127

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Mme la marquise de Ganay, Mme Saint-René Taillandier ont voulu restaurer. Lorsque la lente et sûre avance de nos troupes nous remet en possession des régions jadis occupées, on trouve des villages où plus rien n’est debout.

La terre reste néanmoins, labourée d’obus mais toujours nourricière. Ne vaut-il pas mieux pour les habitants de l’occuper à nouveau et de la faire à nouveau produire au lieu de traîner dans les grandes villes une existence précaire ?

Une société anglaise : les Amis, le Génie Militaire, les Préfectures se sont successivement assigné la tâche de reconstruire sur l’emplacement des maisons détruites. C’est pour meubler ces abris que s’est constitué le Bon Gîte.

Grâce à Mme la Marquise de Granay, les abris sont meublés, grâce à Mme Saint-René Taillandier, pourvus de linge, de literie, d’ustensiles de ménage. L’œuvre a paru si intéressante qu’on n’a presque pas eu besoin de propagande et que, dit la Marquise de Ganay, « les souscriptions affluent d’elles-mêmes. » Plus de 105 000 francs déjà [1] furent recueillis et dix villages de la Marne et de la Meuse ainsi repeuplés.

Comme les précédentes œuvres féministes, l’œuvre est charitable et pratique à la fois.

  1. En août 1915.