la feuille française qui attribua sa formation à « de turbulentes suffragettes » s’est grandement trompée. « L’initiative n’appartient à aucune des sociétés féministes, à aucun de leurs chefs… Ni les Despard French, ni les Pankhurst… du côté suffragette, ni les Fawcett Garret, ou autres grands chefs suffragistes ne figurent dans la nouvelle organisation militaire ».
Féministes ou non féministes, suffragistes, suffragettes ou autres, on trouve dans le W. V. R. des représentantes de toutes les opinions touchant le rôle social de la femme en temps de paix. Toutes sont présentement d’accord pour penser qu’en temps de guerre chaque citoyen doit utiliser ses aptitudes au mieux des intérêts du pays. Or, bien qu’une autre formule soit écrite sur le livre social, il est des femmes faites pour la lutte, l’action violente, les aventures et le péril,… comme il est, parmi les hommes, de tranquilles Sanchos.
Celles là fourniront à la guerre, comme ceux-ci dans des emplois sédentaires, le maximum de rendement.
La Women’s volunteer reserve est très vite militairement organisée. La Marquise de Londonderry est colonelle en chef ; mais le commandement effectif est exercé par Mrs Evelina Haverfield qui a déjà fait ses preuves dans la dernière grande guerre nationale : la guerre des Boërs. Elle a, en 1899 suivi l’armée anglaise au Transvaal et organisé dans ce pays une ambulance pour chevaux.
Mrs Haverfield instruit, pour sa part le bataillon de Londres qui compte près de neuf cents membres dès le premier mois. Les nouvelles recrues sont dotées d’un