Le rôle de la Croix-Rouge anglaise a été double : organiser les hôpitaux dans le royaume ; préparer des formations mobiles capables de suivre les armées. « Cette double organisation, dit le Times, doit être regardée comme un tour de force aussi prodigieux que la mise sur pied d’un corps expéditionnaire ».
En dix jours, trente-deux hôpitaux, contenant trente deux mille lits, sont ouverts dans les différentes parties du Royaume-uni. C’est le commencement d’un effort qui ne fait que se développer et s’accroîtra par la suite sans autre limite que celle de l’effort militaire.
La partie la plus intéressante de l’œuvre de la Croix-Rouge anglaise et des innombrables sociétés féminines qui ont allégé sa tâche, est la création d’ambulances mobiles de campagnes.
Les deux principales sociétés : le Service d’Ambulance impérial de la Reine Alexandre et le Service d’Ambulance de l’armée territoriale, auxquelles il faut ajouter le Service d’ambulance navale de la reine Alexandra et la section anglaise de la Croix-Rouge, présidée encore par la reine douairière adressent un appel à tout leur personnel de réserve.
L’appel peut toucher « plus de 60 000 personnes hommes ou femmes entraînées au transport des blessés et aux premiers soins à leur donner ».
« Le 4 août, la guerre est déclarée ; le 5, le premier corps expéditionnaire est sur pied et le même jour des ordres de mobilisation sont envoyés aux principales infirmières en chef qui les transmettent à leurs subordonnées. Immédiatement 3 000 femmes sont prêtes à