Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/311

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dont les délégués parcourent les campagnes, sonnant l’appel du blé qui lèvera.

Des femmes de la plus haute aristocratie ont organisé chez elles des expositions de produits agricoles obtenus sur leurs domaines. Telle Lady Cowdray démontrant elle-même a plusieurs jeunes filles le maniement d’une baratte mécanique. Comme toujours en Angleterre, l’exemple donné par les hautes classes a été rapidement suivi. Plus nombreuses ont été, de la part des femmes, les demandes de placement à la campagne et l’année 1916 a vu s’accroître, de façon considérable, le nombre de femmes mobilisées pour les travaux des champs. Grâce à elles, ont été comblés les vides laissés par l’élite masculine partie au front. « Les rapports des fermiers, employant des femmes, dit un journal anglais, s’expriment favorablement sur le compte de ces travailleuses. Elles ne se sont pas montrées seulement capables de traire, de soigner le bétail ou de faire d’autres menus travaux considérés comme réservés aux femmes, mais ont révélé de remarquables aptitudes et de l’endurance dans d’autres labeurs comme le maniement des chevaux, du bétail et des machines ».

Le ministère de l’Agriculture s’associe à cet hommage en inscrivant sur un diplôme délivré à toutes les travailleuses de la terre : « La femme qui apporte son aide à l’agriculture pendant la guerre, sert aussi fidèlement son pays que l’homme qui combat sur mer et dans les tranchées. »

Parcourez les journaux anglais et vous verrez que l’idéal du gouvernement et de la nation chez nos alliés