son mari. Ainsi Olga Schidlowskaïa, fille et sœur d’officiers tués ou blessés au début de la guerre, obtient du grand quartier général la permission de servir au 4e hussard, dans les rangs duquel, en 1812, combattit une héroïne célèbre. Ainsi l’exploratrice Mme Koundiacheff, la princesse Sakorskaïa, Mme Skompreff, ont pu, dès le début de la guerre, prendre du service.
D’autres, suivant la filière habituelle, ont, comme des hommes, affronté le bureau de recrutement. Petrograd, Tiflis, Varsovie surtout ont vu, au début de la guerre, défiler quantité de femmes demandant à être enrôlées ; quelques-unes furent admises.
Nombreuses sont les femmes qui, pour servir, ont revêtu le costume masculin et se sont faufilées ainsi au milieu des soldats.
Le Messager féminin nous rapporte qu’une jeune fille fut arrêtée alors qu’elle se dirigeait vers le front. Elle portait l’uniforme de soldat et fut saisie par la police en Pologne, à une station de chemin de fer, son apparence jeune ayant éveillé les soupçons : on découvrit que c’était une écolière de Kiev qui s’était enfuie de la maison de ses parents.
Comme en France sous la Révolution, on a reconnu des femmes parmi les blessés des premières batailles, par exemple, la femme du colonel d’un régiment sibérien engagée comme ordonnance de cavalerie.
« La plus extraordinaire histoire que l’on puisse raconter, c’est celle des douze amies, douze adolescentes, qui sont parties pour se mêler aux combattants russes ».