à celle des enfants que leur âge seul, et non leur courage, dérobe au combat.
Je vous demande de maintenir l’activité des campagnes, de terminer les récoltes de l’année, de préparer celles de l’année prochaine. Vous ne pouvez pas rendre à la patrie un plus grand service.
Ce n’est pas pour vous, c’est pour elle que je m’adresse à votre cœur.
Il faut sauvegarder votre subsistance, l’approvisionnement des populations urbaines, et surtout l’approvisionnement de ceux qui défendent la frontière, avec l’indépendance du pays, la civilisation et le droit.
Debout, donc, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie ! Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille. Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés !
Il n’y a pas, dans ces heures graves, de labeur infime. Tout est grand qui sert le pays. Debout ! à l’action ! à l’œuvre ! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde. Vive la République ! Vive la France !
L’appel est conçu dans le même esprit, mais avec un but plus immédiat.
Au même moment les diverses sociétés féministes et particulièrement l’Union Française pour le suffrage des femmes adressent à leurs membres des proclamations. Elles leur demandent de se faire auprès de toutes les femmes de France les interprètes de quelques-unes de leurs grandes idées. Il s’agit de soutenir le moral de ceux qui vont partir à la frontière, puis de les remplacer dans les travaux agricoles et industriels.
Un peu plus tard enfin, les journaux féministes, la