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Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/94

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Partout, au témoignage des inspecteurs du travail, l’emploi des femmes donne les meilleurs résultats. Il suscite la louange enthousiaste des ingénieurs et spécialistes anglais qui, en 1915, visitèrent nos usines.

« On estime en général, disent-ils que, dans les petits travaux le rendement du travail féminin est égal, parfois supérieur à celui du travail masculin ; d’autre part dans les travaux plus difficiles, les femmes valent pratiquement les hommes ».

Les « femmes des munitions » pourront montrer avec orgueil l’insigne guerrière que, comme les hommes, elles arborent. Mobilisées comme eux, elles ont par leur bonne volonté et leur endurance accru dans des proportions énormes notre puissance offensive. Elles méritent bien leur nom déjà populaire d’Ouvrières de la Victoire.

Les femmes n’ont pas seulement travaillé pour l’armée ; elles sont rentrées dans l’armée non pour se battre car aucun régiment d’amazones n’a été, en France du moins, officiellement formé, mais pour collaborer encore à la défense nationale. Depuis longtemps nos féministes, Mme Dieulafoy en particulier, avaient remarqué que la plupart des emplois nécessités par les innombrables services auxiliaires de l’armée auraient pu, sans inconvénient, être tenus par des femmes.

Un mouvement fut tenté en ce sens dès 1913 auprès des parlementaires et l’opinion publique qui en fut saisie