Aller au contenu

Page:Abgrall - Luc hed ha Moged.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


SARCASME


Quand les vents de Gwalarn soufflent avec furie,
Sur le dur continent, des effluves de mer,
Le vieil Arré geignant, millénaire manie,
Hume discrètement quelque parfum amer.

Cet humble souvenir évoque la magie
Des temps audacieux d’avant l’âge de fer,
Où l’homme combattant sauvegardait sa vie,
Ne pouvant encourir que des rigueurs d’hiver.

Mais l’Arré, paternel au vent qui tonitrue,
Raconte qu’ici-bas chaque chose se mue,
Que des langes, parfois, se surprennent linceul,

Qu’à des êtres errants, il offrit maints asiles
Et que, depuis longtemps, devenus des fossiles,
Ils dorment à jamais et connus de lui seul.