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VIE DE MOHAMMED.
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soixante-dix ; la septième par les Mohadjériens qui allèrent trouver le prophète après l’hégire et avant qu’il n’eût fondé sa mosquée ; la huitième par les guerriers de la grande bataille de Bedr ; la neuvième par ceux qui vinrent trouver le prophète entre la journée de Bedr et le voyage de Hodailia ; la dixième par ceux qui prètèrent sous un arbre le serment volontaire à Hodaibia ; la onzième par ceux qui se rendirent auprès du prophète après le voyage de Hodaïbia, et avant la conquête de la Mecque ; la douzième par ceux qui se convertirent à l’Islamisme le jour de la prise de la Mecque ; la treizième par les enfants qui naquirent avant la mort du prophète et qui l’ont vu.

Au nombre des compagnons on compte encore les hommes du Banc (Ahl-es-Soffa) ; c’étaient de pauvres gens qui, n’ayant ni asile ni famille, dormaient la nuit dans la mosquée de Médine, au temps du prophète, et s’y abritaient le jour. Le Banc de la mosquée étant leur domicile, ils en avaient pris le nom. Lorsque le prophète allait souper, il en faisait appeler quelques-uns pour souper avec lui, et distribuait les autres parmi ses compagnons pour qu’ils pourvussent à leur nourriture. Parmi les plus célèbres de ces gens-là on cite Abou-Horaira, Wathla, fils d’Asca, et Abou-Dhor que Dieu leur fasse miséricorde !