Page:Aboulféda - Vie de Mohammed - traduction et commentaires par Desvergers, 1837.pdf/114

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Notes.



(1) Abd-el-Mottalib : s’est ainsi qu’on doit prononcer ce nom, et non pas Abd-el-Motalleb, comme l’écrit souvent. Dans les noms propres composés de deux mots, dont le premier est abd, le second est ordinairement un attribut de Dieu on le nom d’une des idoles des anciens Arabes. Le nom propre Abd-el-Mottalib est une exception à cette règle. Voici ce qu’on lit à ce sujet dans la traduction turque du Camous :

« Mottalib, avec un dhamma sur le mim et un fatha sur le ta, marqué d’un teschdid, est un nom propre. Bir Mottalib est un puits sur le chemin de l’Irak, qui tire son nom de Mottalib, fils d’Abdallah, fils de Hanzhab, personnage de a famille de Makhzoum. Abd-el-Mottalib, fils de Haschem, était le grand-père de Mohammed ou Mahomet ; son nom primitif était Amer, » Le traducteur ajoute : « Haschem étant mort à Ghazza, son fils Amer demeura à Médine auprès de sa mère, et vivait dans la gêne et la misère, comme il arrive ordinairement aux enfants qui ont perdu leur père. Son oncle paternel Mottalib, qui résidait à la Mecque, ayant été informé de sa triste position, se sentit vivement ému en faveur d’un enfant qui lui tenait de si près par le sang : il se rendit aussitôt à Médine et ramena son neveu Amer en croupe sur son cheval. Lorsqu’il entra dans sa maison, on lui demanda quel était cet enfant. Honteux du costume misérable d’Amer, il ne voulut pas dire : C’est le fils de mon frère ; répondit : C’est mon esclave. Depuis ce moment le nom d’esclave de Mottalib (Abd-el-Mottalib) fut généralement donné à Amer. « Le même trait historique se trouve cité dans un fragment d’Ebn-Kotaïba, recueilli dans l’ouvrage publié par Eichhorn, sous de titre de Monumenta antiquissimae Hitoriae Arabum, p. 84.

(2) Le récit complet de la guerre de l’Éléphant précède immédiatement, dans Abou’Iféda, la Vie de Mahomet, et il se trouve dans le manuscrit n°615 A de la Bibliothèque royale, feuillets 78 v. et 79. Notre auteur y raconte en détail que les Abyssins ayant succédé aux Himyarites dans la possession de l’Yemen, un de leurs rois, nommé