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NOTES.

Abraha, marcha contre la Mecque, monté sur un éléphant nommé Mahmoud ; mais comme il en approchait, cet animal se prosterna à terre et refusa d’avancer. Dans le même instant l’armée des Abyssins fut détruite par des oiseaux qui, volant au-dessus des soldats laissaient tomber sur leurs têtes de petites pierres qui les perçaient de part en part. Voyez, sur les causes de cette guerre, le man., 615 A, feuillet 78 v. ; et Pococke, Spec. hist. Arab. pag. 64.

(3) Voici les détails donnés par Abou’lféda lui-même sur Koreïsch, dans la partie de son histoire qui traite des temps antérieurs à l’Islamisme, partie qui n’est pas comprise dans les Annales Moslemici de Reishe, et qui vient d’être éditée à Leïpsick par M. Fleischer, Historia ante-islamitica, p. 196 : « Fer (qui, d’après M. de Secy, naquit vers l’an 208 après J, C.), est le même que Koreïsch : tous se descendants ont porté le nom de Koreïschites, qui leur appartient exclusivement. On dit que ce nom lui fut donné à cause de son courage semblable à celui d’un monstre marin qui porte le nom de karsch, et qui dévore les autres animaux de la mer après les avoir vaincus. On dit encore que Kossay, fils de Kelab, ayant été nommé à la surintendance de la maison sainte, réunit autour du lieu sacré les enfants de Fehr qui étaient dispersés, en sorte qu’on les appela Koreïschiter, c’est-à-dire réunis ou rassemblés. Ce fait est rapporté par Ebn-Saïd le Maugrebin : et d’après lui, le nom de Koreïsch appartiendrait non pas à Fehr lui-même, mais à ses descendants. »

(4) Kesra Anouscherwan ben-Cobad, autrement dit encore Cosroës, premier du nom, était un roi de Perse de la quatrième dynastie, qui fut la dynastie des Sassanides. Sa clémence et sa justice lui valurent de surnoms de el-Malek el-Adel, ou le roi juste. On lit dans Ahmed ben-Youcef, lorsqu’il traite des souverains de la Perse : « Abdallah, fils d’Abd-el-Mottalib, père du prophète, naquit dans la vingt-quatrième année du règne d’Anouscherwan. Le prophète lui-même naquit dans la quarante-deuxième année de son règne, et il a rendu à la justice de ce prince un témoignage éclatant et véridique lorsqu’il a dit : Je suis né au temps du roi juste Kesra Anouscherwan. » (Gagnier, p. 2.)

(5) On trouve dans les scolies du poëme appelé Bordah, dont l’auteur est Scherf-eddin el-Boussiri, à propos de quelques vers relatifs aux