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NOTES

(32) Omar se nommait d’après Kodaï, Abou-Hals Omar, fils de Khattab, fils de Nofail, des Benou-Ada, fils de Caab, fils de Loway. Il était né à la Mecque, et dans son enfance avait été employé à garder les chameaux de son père qui le traitait avec une extrême sévérité lorsqu’il manquait en quelque chose à son devoir. (Voyez Annal. Mosl., t. I, page 252.)

On lit dans le Camous, au mot Farouk, séparateur, qu’Omar portait ce surnom parce que sa conversion à l’islamisme avait marqué la séparation entre la religion nouvelle et l’idolâtrie des anciens Arabes : en effet jusques-là, l’Islamisme, professé en secret par quelques prosélytes, n’avait point eu le retentissement qu’il acquit alors qu’Omar, homme très-influent par sa position et par son courage, se fut consacré tout entier à la propagation du nouveau culte auquel il venait de se soumettre. D’après Tabari, dont l’opinion est adoptée par Gagnier et d’Herbelot, le nom de Séparateur lui fut donné par Mahomet pour avoir coupé en deux d’un coup de sabre un Musulman qui refusait d’obéir à la sentence que le prophète venait de prononcer contre lui.

(33) Ce qui m’a décidé à lire El-Hikam, c’est un passage du manuscrit 615, f. 85 v : قيل سمّاة معـسره ابا للحکم والله سمّـاه ابا جهـل Sa famille l’avait nommé Abou’l-hikam (le père des maximes de sagesse). Dieu le nomme Abou-Djahl (le père de l’ignorance). Il se pourrait cependant qu’on dût lire Abou’l-hakem, et que للحکم El-Hakem fut le nom d’un fils aîné d’Abou-Djahl.

(34) Que n’obliges-tu plutôt ta sœur… On lit dans le Sirat er reçoul, fol. 53 : مانت فاطمة بنت الخطاب قد أسلمت واسلم زوجها سعيد بن زيد……وكان خبّاب بن الأرتّ يختلف إلى فاطمة يقريها القرآن « Fatima, fille de Khallab, avait embrassé l’islamisme ainsi que son mari Saïd, fils de Zéid… et Khabbab, fils d’El-Aratt, se rendait souvent près d’elle pour lui faire réciter Le Coran. »

On voit par ce passage que Reiske s’est trompé en prenant Khabbab pour Le mari de Fatima.

(35) On sait qu’il existe plusieurs chapitres du Coran portant en tête des lettres initiales sur la signification desquelles les plus habiles interprêtes du Coran ont avoué leur ignorance. El-Thalebi, cité par Gagnier (p. 22), dit eu parlant de ces lettres : « Elles sont au nombre des choses