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NOTES

(104) Hodaibia, d’après Abou’lféda, est placé moitié sur le territoire profane et moitié sur le territoire secré, dont il forme l’extrême limite. Il est distant de la Mecque de plus d’une journée de chemin. (Voy. Rommel, Aboalfede Arab. descript. page 69.) On lit dans le Meracid el-Ittila, p. 188 Hodaibia…… est ainsi appelé du nom d’un puits qui s’y trouve, auprès de la mosquée de l’arbre sous lequel Mahomet reçut le serment de ses compagnons..


(105) Voyez au sujet du serment volontaire, le v. 18 de la 48’sou- cate, et la Chrestomathie de M. de Sacy, tome II, p. 258. L’arbre sous lequel ce serment avait été prété, fut enlevé peu après, d’après el-Makin, par une inondation. (Voyez Hist. Sarac. 1. II, c. 1, p. 8.) C’était un arbre épineux, سمرة probablemens un acacia, dont il y a un grand nombre dans cette partie du Hedjaz.


(106) Le territoire de Khaibar, d’après Aboulféda, abonde en palmiers, el est habité par les Benou-Anza. Son nom, dit-il, signifie château dans la langue des Juifs, et sa distance de Médine est d’environ six journées dans la direction nord-est. D’après Edrisi (voyez II climat) : C’est une

  • petite ville, ou plutôt un fort entouré de palmiers et de champs cultivés.

A l’époque où l’Islamisme a pris naissance, elle était habitée par fes Benou-Koreizha et les Benou-Nodhair (voyez la note 96). Elle est située à quatre journées de Médine. D’après Benjamin de Tudelle, (éd. de 1830, p. 73) elle contenait encore cinquante mille juifs dans l’année 1173. D’après Niebuhr (Desc, de l’Arabie, t. I. p. 248) cette ville, lors du séjour de ce voyageur en Arabie, était encore habitée par des juifs indépendants qui avaient leurs propres scheikhs comme les autres Arabes. Une de ces tribus se nommait Beni-Meziad بني مزياد , une antre Beni-Schaban

بني شحان ; et une troisième, Beni-Anzè بني عنزة. Ce sont probablement 

les juifs de Khaiber, dont veut parler Louis de Barthème, lorsqu’il fait mention de juifs indépendants qui habitent une montagne où ils sont retranchés comme dans des forteresses, el près desquels on passe en approchant de Médine, par la route de Syrie (Voyage de Louis de Barthème, liv. I, c. vi). D’après Burckhardt (t. II, p. 244) la colonie de juifs autrefois établie à Khaibar, est entièrement disparue. Cette ville, nous dit ce voyageur, est située à quatre ou cinq jours de marche au nord-est de Médine. Le chemin passe entre celui des pèlerins de Damas et celui de Cassim, dans les temps de paix, les Arabes de Khai-