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NOTES

(113) Cobbad surnommé Schirnouaih, Gls de Casroes Parwiz; il est appelé Siroès par les historiens grecs et latins. Monté sur le trône par la volonté des grands de l'empire qui avaient déposé son père, il le fit périr, ainsi que dix-sept de ses frères. Le remords d'un tel crime ne tarda pas à lui occasionner une maladie de langueur, dont il mourut au bout de six ou buit mois de règne. (Voyez Hist. des Sass., trad. par M. S. de Sacy, p. 408.)

(114) L'empereur grec était alors Héraclius.

(115) Mokaoukas était gouverneur de l'Égypte au nom d'Héraclius; il prenait le titre de bill be le grand des Coptes (Ahmed ben-loussef, Hist, gén., sect. 54, c. 11), ou mieux le prince des Coptes; c'est ainsi qu'on trouve dans plusieurs auteurs arabes: pas l'empereur des Grecs. Ce Mokaoukas gouvernait encore l'Égypte, lorsque cette proviace fut attaquée par les Musulmans, sous la conduite d'Amrou; ce fut lui qui décida la soumission des Coptes, sur lesquels il avait une grande influence, et livra la garnison grecque. (Hist. du Bas-Empire.) (116) Plusieurs du nom de Harith ben-abi-Schamar paraissent avoir régué sur une partie de la Syrie, à différentes époques, soit d'une manière tout à fait indépendante, soit au nom de l'empereur grec. Comme quelques-uns d'entre eux sont appelés aussi d'un autre nom, peut-être pourrait-on penser que celui de Harith ben-abi-Schamar était devenu générique chez les Arabes, pour designer les chefs d'une certaine contrée syrienne, comme les noms de Cosroès et de César se donnaient à tous les empereurs de Persè ou de Constantinople. Le premier prince arabe qui régna en Syrie, est nommé Harith ben-Amrou, puis aussi Ebn-abi-Schamar. (Voyez Pococke, Spec. Hist. Arab. p. 79-) Il vivait Goo ans avant Djabala hen-El-Aiham, contemporain d'Omar, et par conséquent environ cinquante ans après J.-C. Dans la Vie du poêle Amrou'lcais (Kitab-el-Aghani, I. II, fol. 216 et suiv.), on voit un prince nommé Harith ben-abi-Schamar Ghassanide, tuer Amrou ben-Hodjr, roi de Kendé, dont le fils Harith fut nommé vice-roi des Arabes, par Cobbad, vers l'an 523 après J.-C. Amrou'lcais fuyant les effets de la colère de Mondher III, roi de Ilira (entre les années 531 et 564 après J. C.), est recommandé, par le juif Samuel, à un prince Harith ben-abi-Schemar Ghassanide, qui le fait passer auprès