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NOTES

(161) D’après les recherches de M. de Sacy (Mém. de l’Acad. des Insc. t. XLVIII, p. 613), le mot gw dilatio est employé pour indiquer la remise de l’observation d’un mois sacré que l’on rejette sur un autre. Ce savant orientaliste prouve, d’après Djelal-eddin, Beidhawi, Djewbari et Firouzabadi, que, malgré l’opinion émise par quelques écrivains arabes, la vraie signification du mot nari est celle qu’il a adoptée, et qu’elle n’a rien de commun avec l’intercalation d’un treizième mois dans l’année. exprimée en arabe par le mot كبس.


(162) Mahomet voulait faire pressentir sa mort par les paroles qu’il venait de prononcer. Ce sens est complété dans le Sirat par le passage suivant : Abou-Bekr sentit toute .la portée des paroles du prophète et comprit qu’il voulait parler de lui- même. »


(163) C’est le compagnon d’en haut de بل الرفيق الأعلى Ces mots ont be- soin, pour être compris, des passages suivants du Sirat-er-Reçoul, qui complètent l’idée de Mohammed exprimée par Abou’lféda d’une manière trop concise. On lit, fol. 269 :

[Texte en Arabe]

« J’entendais souvent

Mohammed, dit Aiescha, assurer que Dieu n’appelait jamais à lui un "prophète sans lui avoir donné le choix (de rester encore sur la terre ou d’aller au ciel)… Or je trouvai que sa tête devenait pesanle ; je portai les yeux sur son visage ; son regard était fixe, et il s’écria : C’est le compagnon élevé habitant du paradis (que je veux suivre). Je dis alors, « continue Aiescha, On vient de te donner le choix (entre la vie et la mort) et tu as choisi.»

(164) D’après la croyance des Musulmans, les Juifs crucifièrent Don pas Jésus lui-même, mais un homme auquel Dieu avait donné sa res semblance : Jésus fut enlevé au ciel. C’est à celle opinion que font allusion les deux versets 42 et 43 de la tır sourate du Coran, expliqués dans ce sens par les commentateurs.