Il fut l'un de ceux dont le prophète autorisa le meurtre au jour où il s'empara de la Mecque.
Dans cette même expédition, Djahdjah, des Benou-Ghafar, serviteur d'Omar, fils de Khattab, et Senan, des Benou- Djohaïna, allié des Ansariens, eurent une dispute pour puiser de l'eau et se battirent. L'Arabe de Ghafar s'écria : «A moi, les Mohadjériens ! et l'Arabe de Djohaina cria de son côté : A moi, les Ansariens!» ce qu'entendant Abd-allal, fils d'Obayy, fils de Saloul, le traître, il se mit dans une violente colère. Auprès de lui se trouvaient quelques gens de sa tribu, et entre autres Zeid, fils d'Arkam: Eh bien! leur dit Abd-allah, les y voilà; ils viennent nous disputer notre propre
- pays; mais, certes, nous reviendrons à Médine, et là le
« plus puissant, chassera le plus faible. » Puis se tournant vers les siens, il ajouta: «Voilà le résultat de ce que vous avez fait; vous les avez reçus dans vos contrées, vous les avez admis au partage de vos richesses; si vous ne leur aviez pas ainsi livré ce que vous aviez entre les mains, ils se seraient éloignés de vous. » Zeid, fils d'Arkam, alla rapporter ces paroles à Mohammed qui avait alors auprès de lui Omar, fils de Khattab. Celui-ci dit au prophète : «Ordonne à Abd-allah, fils de Beschir, ô prophète de Dieu, d'aller le punir de mort. - Et que pensera-t-on de moi? reprit le prophète: on dira que Mohammed ordonne le meurtre de ses compagnons. Dans l'intention de faire cesser toute discorde, il ordonna ensuite le départ à une heure toute autre que celle accoutumée. Oçaid, fils de Ilossain, vint alors le trouver et lui dit : « O prophète de Dieu, vous partez à une heure qui n'est pas l'heure ordinaire du départ.- N'es-tu donc pas instruit, lui répondit Mohamined, des propos tenus par Abd-allab? Qu'est-ce done? reprit Oçaid; » et le prophète l'instroisit de ce qu'avait dit le fils d'Abou-Saloul.