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VIE DE MOHAMMED

« Certes, s’écria alors Oçaïd, c’est toi qui le chasseras si tu le veux ; c’est toi qui es l’homme fort, c’est lui qui est l’homme faible. » Le fils d’Abd-allal, le traitre, qui s’appelait aussi Abd-allah et était dévoué à l’Islamisme, vint à savoir les paroles qu’avait prononcées son père, et il dit aussitôt à Mohammed : « O prophète de Dieu, on m’a dit que tu veux punir mon père de mort ; si telle est ton intention, ordonne et je t’apporte sa tête. Loin de là, répondit le prophète ; sois à son égard un fils tendre et un compagnon dévoué. »


Calomnie dirigée contre Aïescha.

Après l’expédition contre les Benou-Mostalak, et tandis que le prophète était en chemin pour effectuer son retour, on tint des propos calomnicux. Les artisans de ces mensonges étaient un cousin d’Abou-Bckr nommé Mistah, fils d’Otha- tha, fils d’Abbad, fils d’Abd-el-Mottalib ; Hassan, fils de Thabet ; Abd-allah, fils d’Obayy, fils de Saloul, le traitre, et Omm Haçana, fille de Djahsch ; ils accusaient faussement Aiescha d’adultère avec Safouan, fils de Moattal, qui commandait l’arrière-garde. Dien ayant fait descendre du ciel la justification d’Aiescha, le prophète les fit frapper chatun de quatre-vingts coups de verges, à l’exception d’Abd-aliah, fils d’Obayy, auquel il fut fait remise de cette peine. C’est ainsi que le raconte Maçoudi dans son livre intitulé El-Eschraf. C’est pendant l’expédition dirigée contre les Benou-Mostalak que descendit du ciel le verset du Teyemmom (102) (c’est-à- dire, de l’ablution avec le sable à défaut d’eau).