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ALSACE.

touchante illégalité n’a pris fin que le jour où la police prussienne expulsa le brave Richert.

Les bureaux de la recette générale sont occupé par une banque d’Alsace-Lorraine, établissement tout neuf, mais déjà digne de respect.

Le gouvernement français a voulu que les rentiers et les pensionnaires de l’État pussent toucher leurs arrérages et leurs revenus comme par passé, sans sortir de la Lorraine et de l’Alsace. Pour atteindre ce but, il a pris des arrangements avec les maisons les plus honorables de la Suisse et du pays annexé, qui feront désormais les opérations de trésorerie, moyennant la commission qu’on allouait jadis aux receveurs généraux.

Il suffit de jeter les yeux sur la liste du conseil d’administration pour estimer à sa valeur la banque d’Alsace-Lorraine ; voici les noms qui la composent : Oswald, Kauffmann, Ringwald et Stœhlin, de Bâle ; Chenevière, de Genève ; Klose, Grouvel, Bastien, Blum, E. Lauth et Œsinger, de Strasbourg ; Mégière, de Blamont ; Paganetto, de Haguenau ; J. Sée, de Colmar ; R. de Turckheim, de Niederbronn ; J. Salles et H. Thors, de la banque de Paris et des Pays-Bas.

Je côtoie, sans le saluer, l’hôtel de la « Ville de Paris, » le plus cher et le plus mauvais de l’Europe. De tout temps, on y a mal dormi et dîné pour la forme, mais le voyageur qui s’y égare est passé en revue par douze ou quinze patauds en