Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/100

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bonne pression sur la matière électorale ! Faites entendre à ces gaillards-là que nous sommes leurs maîtres. Celui qui n’est pas pour vous est contre vous ; il est votre ennemi, donc il est le mien, donc il est celui de l’Empereur et de l’Empire.

« Le préfet voisin, plus jeune ou simplement plus habile, réunit ses maires et leur dit : Messieurs, l’État est une grande association, la commune en est une petite. Le chef de l’État est chargé d’une lourde besogne par la masse du peuple français : il a l’Europe à maintenir, une armée à manœuvrer, une flotte à perfectionner, l’industrie, le commerce et la culture à protéger, la justice à diriger, les lois à préparer et à sanctionner, que sais-je encore ? Tout un monde d’occupations sur les bras, car il fait de la politique au nom de 37 millions d’hommes. Vous pouvez lui rendre service en faisant la petite besogne où la politique n’entre pour rien.

« Administrez les revenus de vos communes respectives, entretenez les chemins, surveillez l’éclairage et la propreté des rues, faites conduire au violon les tapageurs nocturnes : on ne vous demande rien de plus. La Constitution vous accorde un certain nombre de collaborateurs, elle vous les donne tout choisis par le vote populaire : acceptez-les de bonne grâce, et mettez-vous d’accord avec