Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/112

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pas seulement une coquetterie légitime, mais un goût naturel qui l’a poussé à faire cette intéressante étude sur Rubens.

Son ami, le baron de Soubeyran, après lui avoir succédé comme secrétaire général, est aujourd’hui député et sous-gouverneur du Crédit foncier, où il déploie de hautes capacités financières. M. Pelletier a préféré le travail plus obscur et plus calme de la cour des comptes ; il est simple en ses goûts, et ce n’est pas sans une affinité secrète qu’il s’est mis à retracer la vie de l’Éminence grise. Quoiqu’il ait occupé des postes considérables, je ne crois pas qu’il se soit fait un ennemi, même parmi l’opposition la plus avancée. Il a le sens trop juste et l’esprit trop aimable pour n’être pas tolérant. Et tenez, puisque le hasard fait qu’il habite la même maison que M. Jules Simon, je crois pouvoir affirmer, sans désobliger ni l’un ni l’autre, que ces deux hommes pourraient être, dans un moment donné, des conciliateurs admirables.

Nul ne peut prévoir aujourd’hui ce que l’avenir nous réserve ; mais il est permis d’espérer que les opinions ne se feront pas toujours une guerre acharnée, que le combat des passions hostiles fera place à la discussion amiable des théories, et que, s’il y a toujours des adversaires en présence sur le terrain de la politique, on n’y verra pas éternellement des ennemis aux prises.