Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/245

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eux-mêmes ? Ils avouent dans la même lettre que M. Robin a assisté chez eux à une représentation toute gratuite. S’ils ont pu travailler gratis devant les journalistes pour se faire un peu de réclame, pourquoi refusent-ils une si belle occasion d’attaquer la grosse caisse en présence du vrai public ? Un succès dans ces conditions, après ce défi solennel et officiel, ne serait-il pas la plus triomphante des réclames ?

Mais ils n’en veulent point ; ils proposent un match que je copie textuellement  :

1o M. Robin déposera une somme de 10 000 fr. ; et, de notre côté, nous ferons le dépôt de pareille somme.

2o Un comité de vingt personnes notables sera nommé, et nous nous présenterons devant lui.

3o M. Robin assistera à la séance.

4o Nous rendrons ce comité témoin des faits que nous avons à présenter au public dans les conditions dans lesquelles nous avons l’habitude de les produire.

5o M. Robin devra ensuite nous imiter exactement, en se servant des mêmes cordes, du même cabinet et des mêmes instruments que nous, et rien de plus.

6o Au cas où M. Robin n’obtiendrait pas exactement les mêmes résultats que nous, de la même manière et dans le même espace de temps, il perdrait les dix mille francs déposés par lui.

7o Au cas où, au contraire, il réussirait, les dix mille francs déposés par nous lui seraient acquis.

Lisez-moi cela posément, lecteur philosophe, et