Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/255

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C’est pourquoi j’ai la conscience de remplir un devoir en revenant sur une question que je pensais avoir épuisée.

Si les Davenport et leurs compères s’étaient soumis de bonne grâce à la justice du sens commun ; s’ils avaient accepté l’arrêt d’un public plus clairvoyant que leurs victimes ordinaires, j’aurais cru faire preuve de bon goût en les laissant partir comme ils étaient venus. À quoi bon triompher après une victoire si facile ? Jamais trucs n’ont été plus lestement éventés : jamais le sens commun du vieux peuple français n’a eu meilleur marché de trois farceurs subalternes.

Mais, par une obstination qui nous montre à quel point ces messieurs sont avides de nos écus, ils demandent leur revanche ! Ils affichent la prétention de reprendre en détail l’argent qu’ils ont rendu en gros devant le commissaire de police ! Voici la note qu’ils ont osé faire insérer dans la Gazette des étrangers, au lendemain d’un fiasco si éclatant :

MM. Davenport et Fay donneront aujourd’hui jeudi, 14 septembre 1865, à huit heures et demie du soir, à la salle Herz, une séance privée pour laquelle il ne sera délivré que soixante entrées nominales qui seront louées d’avance à raison de trente francs chaque.

Le bureau de location sera ouvert de dix heures du matin à six heures du soir, et les coupons délivrés pour la séance du 13 y seront échangés pour des coupons pour