Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/272

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ticles ne m’a pas même indiqué si vous aviez été à l’école. Foin des personnalités ! Si j’avais eu la tentation de me laisser aller sur cette pente, l’exemple de vos bévues m’aurait immédiatement arrêté. Je vous laisse le privilége d’assaisonner ma personne à la sauce spirite, de dire que j’ai fait mes premières armes dans le Figaro, et que le sire de Villemessant m’a ouvert la carrière littéraire. Gardez, monsieur, gardez pour vous le ridicule qui punit les calomnies ignorantes et sottes. Les esprits qui vous dictent une agréable prose n’ont pas lu le dictionnaire de Vapereau. Plaisantez avec eux sur la première dent de mon fils, qui n’a pas encore de dents, et qui d’ailleurs est une fille. Ces pataquès ne troubleront pas la foi des malheureux qui vous tiennent pour infaillibles ; mais j’écris pour le public sensé, je dois donc éviter des bourdes qu’on porterait à mon passif.

J’ai eu le tort de plaisanter sur votre nom, et j’en demande pardon à l’homme qui l’a honoré, c’est-à-dire à monsieur votre père. Expliquons-nous pourtant ; je n’ai pas commis une faute, mais une erreur, et le vrai coupable, c’est vous. Pourquoi avez-vous pris la profession de médium ? Les médiums se donnent volontiers des noms de fantaisie ; j’ai cru que Alis d’Ambel en était un. Est-ce que M. Allan Kardec, votre compère en spiritisme, se nomme réellement Allan Kardec ? Vous savez