Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/362

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l’ignorance publique, le crapaud, le moineau, la chouette, la chauve-souris, la taupe, ces innocents qu’on tue parce qu’ils sont laids ; une page pour les poissons d’eau douce ; à droite les carnassiers, à gauche les herbivores ; une page pour les insectes, nos amis d’un côté, nos ennemis de l’autre. Toute cette zoologie pratique coûterait cinq sous. Rien n’empêcherait l’éditeur d’offrir, en outre, et à part, les grands animaux qui intéressent la curiosité des enfants, d’esquisser toutes les chasses exotiques et nationales ; mais ceci est affaire de luxe, et je m’en tiens au strict nécessaire.

Le nécessaire, c’est encore une planche consacrée aux arbres forestiers de notre pays : une collection de nos arbres fruitiers, avec quelques instructions pratiques sur la taille. Toute cette théorie prendrait assurément moins de place que la complainte d’Adélaïde et Ferdinand. Ajoutez-y un tableau des plantes fourragères et potagères ; un tableau des fleurs les plus belles qui se cultivent chez nous ; une page sur le blé (nous lui devons bien cela !) et les autres céréales ; une page sur la vigne, et sa culture, et la fabrication du vin. Craignez-vous que cette réunion de documents utiles, indispensables, présentés sous la forme la plus saisissante, paraisse trop chère à six sous ? Je sais bien, pour ma part, que je ne marchanderais pas et que je remercierais le vendeur avec effusion.