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GAËTANA.

GAËTANA, courant à la fenêtre.

Je verrai malgré toi ! (Elle pousse un cri.) Ah ! (Elle se jette à la renverse sur la table, puis, soutenue par Léonora, elle tombe sur un fauteuil.)

LÉONORA.

Madame ! je vous en prie ! tout n’est pas désespéré ! Nous avons encore au moins quatre heures. Prenez courage ! On peut le sauver ! Pour Dieu, madame, ne vous laissez pas mourir ! Qu’est-ce qu’il deviendra, si vous l’abandonnez ! (On frappe. Courant à la porte du fond.) Qui est là ?

MARTINOLI.

Moi.

LÉONORA.

Quel bonheur ! madame, M. Martinoli ! (Léonora ouvre ; entre Martinoli.)


Scène III.

Les Mêmes, MARTINOLI.
GAËTANA, allant à lui.

Parlez ! je sais tout. Est-il encore de l’espoir ?

MARTINOLI.

Oui.

GAËTANA.

Vous êtes un Dieu sauveur !

MARTINOLI.

Tout dépend de vous ! C’est-à-dire du baron. Gabriel a refusé de se pourvoir, mais toute la noblesse de Naples s’est jetée aux pieds du roi.

GAËTANA.

Eh bien ?

MARTINOLI.

Les moments sont précieux ; vous avez du courage, je ne dois rien vous cacher. Le roi s’est montré plus que sévère. « On pourrait pardonner le crime, a-t-il dit, mais un gentilhomme qui