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ACTE CINQUIÈME.

LE BATELIER.

Il a de quoi payer, heureusement. Je crois même qu’il paye d’avance !

CARDILLO.

Qui t’a dit ça ?

LE BATELIER.

Personne ; mais les deux cents ducats que vous m’avez promis seront aussi bien dans ma poche que dans la vôtre… et je les attends.

CARDILLO.

Ah çà, vil maraud, crains-tu qu’on te fasse banqueroute ?

LE BATELIER.

Non ! mais M.  le baron del Grido est en prison depuis deux mois avec Birbone. On dit en ville qu’il sera condamné pour faux témoignage, et que ses écus pourraient bien entrer dans les coffres du roi.

CARDILLO.

Si mon maître est assez puissant pour frapper un ennemi du fond de son cachot, il est assez riche pour récompenser les amis qui le servent. Tiens ! et va-t’en ! On vient ; je ne veux pas qu’on nous voie ensemble.

LE BATELIER.

Ni moi non plus. (Il sort.)


Scène III.

CARDILLO, LÉONORA.
LÉONORA, entrant par la droite.

Qu’est-ce que vous regardez là ?

CARDILLO.

Voyez vous-même. C’est un bateau… un joli petit bateau.

LÉONORA.

Le bateau de M.  le comte Pericoli ?