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ACTE DEUXIÈME.


Scène III.

CAPRICANA, LE BARON.
CAPRICANA, très-brouillon et jovial.

Bonjour, cher ami. Je ne vous demande pas si vous avez bien passé la nuit. Trop discret ! Et quant à votre santé, je n’en suis pas en peine ! Vous avez un petit air réjoui ! une mine de prospérité !

LE BARON.

En effet, je ne me porte pas mal.

CAPRICANA.

Ne faites donc pas le modeste ! Vous avez dix-huit ans, ce matin.

LE BARON.

Je vous remercie.

CAPRICANA, finement.

Ose-t-on vous demander des nouvelles de notre adorable baronne ?

LE BARON.

C’est pour elle que je voulais vous consulter.

CAPRICANA.

Ah ! bah !

LE BARON.

Elle est un peu souffrante. Ne m’avez-vous pas dit que ma femme était sujette à des migraines ?

CAPRICANA.

Moi ! j’ai dit cela ?… Ah ! oui, je me rappelle… pour le besoin de la cause. Mais j’aurais pu vous dire aussi que notre jolie baronne avait une santé de fer. La migraine est une fiction, ou, si vous l’aimez mieux, une chimère. Bref, mettons que je n’ai rien dit. Est-ce cela ?

LE BARON.

Pas tout à fait. Il est certain que ma femme avait les yeux rouges comme une personne qui a pleuré.