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ACTE DEUXIÈME.

je pense, autrement. S’il vous plaît de supposer que je cache une partie de la vérité, informez-vous à d’autres. Vous avez des espions, si je ne me trompe ; mettez-les en campagne. Ils vous répéteront que le comte était désespéré, et qu’il est parti ce matin.

CARDILLO, annonçant.

Monsieur le comte Pericoli !

GAËTANA.

Malheureux !

LE BARON.

Taisez-vous ! Cachez-vous ! (Il la pousse par la porte de gauche.) C’est à moi de recevoir nos amis !…


Scène IX.

LE COMTE, LE BARON.
LE COMTE, froidement.

Monsieur, je n’ai pas l’honneur d’être connu de vous, mais…

LE BARON, très-gracieux.

C’est trop de modestie, monsieur le comte !… Il n’est personne dans le royaume qui ne sache le beau nom de Pericoli. D’ailleurs, j’ai connu personnellement monsieur votre père.

LE COMTE.

En effet, je crois me rappeler qu’il était en relation d’affaires avec vous.

LE BARON.

D’affaires et d’amitié, je m’en flatte. (Il lui fait signe d’avancer.) Nous étions du même âge, et quoique ma naissance ne fut pas à beaucoup près aussi noble que la sienne, nous avons été jeunes ensemble.

LE COMTE, très-froidement.

J’en suis fort aise, monsieur, mais…

LE BARON.

Ah ! monsieur le comte ! Votre père, à trente ans, était un