Page:About - Germaine.djvu/265

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père, le duc de La Tour d’Embleuse, qui m’honore de son amitié…

— Vous connaissez mon père, madame ? interrompit vivement Germaine ; vous l’avez vu depuis peu ?

— Il y a huit jours.

— Permettez donc que je vous embrasse. Mon pauvre père ! Comment va-t-il ? Il nous écrit bien rarement. Donnez-moi des nouvelles de ma mère ! »

Mme Chermidy se mordit la lèvre.

« Mais vous, madame, reprit-elle sans répondre, je n’espérais pas vous trouver si bien portante. La dernière lettre que M. le duc a reçue de Corfou…

— Oui, madame ; je m’étais laissée tomber bien bas, mais on n’a pas voulu de moi en paradis. Asseyez-vous donc auprès de moi. À l’heure qu’il est, mon père et ma mère n’ont plus d’inquiétude. Oh ! je suis bien sauvée. Cela doit se voir, n’est-il pas vrai ? Regardez-moi bien.

— Oui, madame. Après ce qu’on nous a dit à Paris, c’est un miracle.

— Un miracle de l’amitié et de l’amour, madame. La comtesse ma mère est si bonne ! Mon mari m’aime tant !

— Ah !… Voilà un bel enfant qui joue là-bas. Il est à vous, madame ? »

Germaine se leva de son banc, regarda la veuve et recula épouvantée, comme si elle avait marché sur