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Page:About - Germaine.djvu/276

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prends garde de verser ! Et mon petit juif ? c’est donc un imbécile ?

— Ou un coquin. Il nous a trompées comme tous les autres.

— À qui se fier, grands dieux ! si l’on ne peut plus compter sur un forçat ? Après ça, ils l’ont peut-être mis à la porte.

— Non ; il est encore chez eux.

— Alors, il y a de la ressource. Je lui parlerai. Tu ne vas pas jeter le manche après la cognée ?

— Allons donc ! Il faut que je voie don Diego.

— On te le trouvera.

— Nous allons louer une bicoque par là.

— Allons. Si jamais tu le tiens entre quatre yeux, tu en feras tout ce que tu voudras : tu es superbe !

— C’est la colère. J’ai réclamé le petit ; j’ai parlé de procès. Il aura peur, il viendra.

— S’il vient, tu l’enlèves !

— Comme une plume !

— Tu as peut-être eu tort de parler de procès. Il est trop fier pour céder à ça. Attaquer un Espagnol par les menaces, c’est caresser un loup à rebrousse-poil.

— Si les menaces ne servent de rien, j’ai une autre idée. Je fais mon testament en faveur du marquis, je rends les millions jusqu’au dernier sou, et je me tue.