Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


De 1833 à 1837, la production agricole s’est élevée graduellement de 30 à 50 millions de drachmes.

De 1837 à 1849, elle n’a point fait de progrès ; depuis 1850, elle est en pleine décadence.

Je ne veux pas insister sur les malheurs des quatre dernières années : ils ont eu d’autres causes que la fainéantise du peuple et l’incurie du gouvernement. Ce qu’il importe de rechercher, c’est pourquoi, de 1837 à 1849, en douze années de paix, l’agriculture n’a pas fait un pas en avant.

Je commence par les céréales. Les céréales sont le principal produit de l’agriculture grecque. Dans les douze années dont il s’agit, la Grèce a produit annuellement pour 25 millions de céréales. Le blé, l’orge, l’avoine, le seigle et le maïs représentent donc la moitié de la production annuelle du pays.

Cependant la Grèce n’exporte pas de céréales ; elle en importe. En 1851, elle en a importé pour 12 millions de drachmes. C’était une année de disette. Année moyenne, le déficit varie de 1 à 2 millions. Dans une bonne partie du royaume, les paysans ne mangent que des galettes de maïs, nourriture lourde et malsaine ; et n’en a pas qui veut. J’ai vu en Arcadie des cantons où l’on ne se nourrit que d’herbes et de laitage, sans pain d’aucune sorte.

Pour combler ce déficit, il suffirait de mettre en culture quelques plaines fertiles qui n’attendent que des bras et des semences. Sur 3 millions d’hectares de terre arable, on ne compte pas plus de 500 000 hectares en culture. La Grèce pourrait donc