dans quatre ans ? Nous aurions le temps de faire banqueroute vingt fois dans l’intervalle. »
Je retourne aux Hellènes, qui sont les dignes frères des Rayas de Smyrne.
Ils ont en Grèce, sur le Taygète, sur le Parnasse, dans la plaine de Doride, 1 120 000 hectares de forêts peuplées d’arbres des meilleures essences. Le nord de l’île d’Eubée renferme de beaux bois. On trouve en Acarnanie de véritables forêts vierges. Ces ressources, exploitées par une administration intelligente, seraient une fortune pour le pays, qui a besoin de bois de construction pour les maisons et les navires, et qui est réduit à les acheter au dehors.
Les chênes qui produisent la vallonnée sont les seuls arbres forestiers dont la Grèce tire du profit. La vallonnée est très-demandée en Europe ; les Grecs trouveraient presque autant de profit à semer des chênes qu’à planter des mûriers.
III
Telles sont les ressources que le sol de la Grèce offre à ses habitants. Voyons quel profit ils en ont su tirer.