du chiffre des importations anglaises. L’importation totale était évaluée à 20 799 501 drachmes. L’Angleterre y entrait pour 6 200 000 drachmes, la Turquie et l’Égypte pour 6 millions, la Russie pour un million.
Voilà des chiffres qui ne manquent pas d’intérêt, au moment où les grecs parlent du progrès russe et de la décadence de la Turquie.
Revenons à l’industrie des Grecs : ils filent de la soie et construisent des navires.
Une filature de coton établie à Patras produit 40 000 kilogrammes de fil par an.
Quatre filatures de soie existent dans le royaume. La première est à Calamata : elle appartient à un Français. La seconde est à Mistra ; les deux autres sont au Pirée et à Athènes. On fabrique quelques soieries dans l’île d’Hydra.
Je conseille à tous ceux qui voudront établir des filatures en Grèce d’aller à Smyrne visiter les ateliers de M. Mathon. M. Mathon est Français, né dans l’Ardèche, et établi à Smyrne depuis une quinzaine d’années. Il a fondé un établissement comparable à tout ce qu’on voit de plus parfait en France : quatre cents jeunes filles y sont employées toute l’année.
Ses produits, qu’il expédie à Marseille, y sont très-recherchés ; le chiffre de ses affaires s’élève de jour en jour ; il agrandit ses ateliers, il augmente son personnel. Il est vrai que Smyrne est une ville turque, et que les étrangers y sont comme chez eux.
Je rencontrai un jour, chez M. Constantin Mavrocordato, un des propriétaires de la filature de Mistra. Je lui fis mes compliments sur ses ateliers, que j’a-