Athènes à Trieste, à Ancône, au royaume de Naples, aux îles Ioniennes, à Patras, à l’Isthme, à Syra, à Smyrne, à Constantinople et à la côte de Syrie.
Les Messageries impériales font communiquer la Grèce avec Marseille, Gênes, Livourne, Civita-Vecchia, Naples, Messine, Malte, Smyrne, Constantinople, la Syrie et l’Égypte. Un bateau qui stationne au Pirée fait un service régulier entre Athènes et les villes de Salonique, Chalcis, Syra, Nauplie, Hydra, Marathonisi et Calamata. Tous les bâtiments de la Compagnie sont solides et confortables ; les officiers bien élevés, polis avec les hommes, galants avec les dames. On trouve un médecin à bord de chaque bâtiment.
Le gouvernement de la Grèce ne fait rien pour le commerce maritime.
Il n’existe dans le royaume qu’un phare, situé sur un îlot en face de la ville de Syra. Les navigateurs en demandent trois ou quatre autres depuis vingt ans. Malgré leurs justes réclamations, malgré les naufrages qu’on signale tous les hivers, les ministères qui se sont succédé ont fait la sourde oreille. Le commerce ne doit rien au gouvernement, qui lui doit tout.
J’affirmerais même, sans crainte d’être accusé de paradoxe, que la marine grecque était plus florissante sous la domination turque qu’elle ne l’est aujourd’hui. Nous ne voyons plus dans les îles aucune de ces fortunes colossales que les Condouriotis et tant d’autres avaient amassées avant la guerre de l’indépendance. Le commerce trouvait, sous les