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du commerce grec est le manque de capitaux. L’intérêt légal de l’argent est de 10 pour 100 pour les prêts ordinaires, et de 12 pour 100 pour les affaires de commerce ; mais il ne se fait pour ainsi dire que des prêts usuraires ; le gouvernement le sait, et ne peut pas s’y opposer. Réprimer l’usure, ce serait réprimer l’agriculture et le commerce.

Le ministre des finances déclarait à la chambre, en 1852, que la plupart des vignerons qui cultivent le raisin de Corinthe se ruinent par des emprunts à 15 et 20 pour 100.

Les laboureurs empruntent leurs semences à 30 pour 100 pour huit mois, ce qui fait 40 pour 100 par an. Le prêteur se paye lui-même sur la récolte, au moment du battage des grains.

Pour venir en aide à l’agriculture et au commerce, une banque nationale s’est établie en 1842. Comme toutes les fondations utiles, la Banque a été créée par les particuliers et par les étrangers, sous les yeux du gouvernement. Un particulier en a eu l’idée ; les capitaux particuliers sont accourus ; la France a avancé deux millions ; un Français, M. Lemaître, a tout organisé : le roi Othon n’a rien empêché.

Le capital de la Banque était primitivement fixé à 5 millions de drachmes ; mais l’article 4 des statuts portait qu’il pourrait être augmenté.

Le 31 décembre 1852, il s’élevait à 5 396 000 drachmes.

L’encaisse métallique était de 1 387 311 drachmes 98 l.

Les actions sont de 1000 drachmes ; mais en 1852