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tinue par une route d’un kilomètre de long qui mène au Patissia. Ces deux rues sont bordées de magasins et de cafés. Les négociants européens ne daignent pas se confiner dans les ruelles du bazar, et quelques marchands grecs ont voulu comme eux se mettre sur le passage des chalands et épargner aux étrangers la peine de les chercher. À l’intersection des deux rues est le café de la Belle-Grèce, rendez-vous de toute la population mâle de la ville.

Dans le triangle formé par le palais, la rue d’Hermès et la partie de la rue d’Éole qui se dirige vers Patissia, s’étend la Néapolis, ou ville neuve. Ce quartier s’agrandit et s’embellit tous les jours. On y rencontre à chaque pas de jolies maisons entourées de jardins et coquettement décorées de pilastres ou de colonnes. Les rues ne sont ni très-régulièrement tracées, ni très-soigneusement nivelées, et un grand fossé, véritable cloaque à ciel ouvert, traverse ce beau quartier dans toute sa longueur. Mais ces maisonnettes un peu prétentieuses forment un petit panorama assez gai. Elles ont ordinairement trois étages, dont un sous terre. L’hypogée est, comme les caves de nos pays, frais en été, chaud en hiver. On s’y retire en hiver comme en été pour prendre le repas. Les appartements de réception sont au rez-de-chaussée, les chambres à coucher au premier ; le toit vient ensuite. Les légations de France[1], de Bavière, d’Angleterre et de Russie, et l’École française, sont dans la ville neuve. Les deux monuments modernes

  1. M. Mercier, ministre de France en Grèce, vient d’installer la légation dans la maison bâtie par Janthe, à gauche de la route de Patissia.