ciers sérieux, ceux qui ont déboursé leur argent, reçoivent la moindre part.
Premièrement, la somme est trop forte pour une simple dette de reconnaissance. Les États, comme les particuliers, doivent régler leurs libéralités sur leurs moyens.
En second lieu, il est déplorable que ces 1 250 000 drachmes ne soient pas mieux réparties, et que ceux qui reçoivent le plus soient ceux à qui l’on ne doit rien.
IV
En 1832, la France, l’Angleterre et la Russie, pour achever l’émancipation de la Grèce et assurer sa prospérité matérielle, appuyèrent de leur garantie un emprunt de 60 millions de francs. Chacune des trois puissances garantissait un tiers de la somme, c’est-à-dire 20 millions.
Une partie de ces 60 millions était destinée à indemniser les créanciers de la Grèce, et surtout le gouvernement turc : le reste devait fournir aux premiers besoins de l’agriculture et du commerce, et former comme un capital social à ce royaume improvisé.
Malheureusement les fonds furent confiés au con-