Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/291

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de manière à les faire durer une année. Si l’indemnité était annuelle, on verrait les affaires expédiées en trois mois. Les membres de l’assemblée en conviennent sincèrement. Un député croirait être dupe s’il votait le budget avant la fin de l’année, au détriment de ses 250 drachmes par mois ; et les calculs mesquins de quelques particuliers font traîner en longueur les affaires publiques.

Les ministères sont au nombre de sept. C’est trop, si je ne me trompe. Colettis a essayé de les réduire à quatre : il n’y a pas réussi ; le nombre de ceux qui aspirent au portefeuille est trop grand. Si l’on ne faisait que quatre heureux à la fois, les mécontents seraient trop nombreux. En donnant sept portefeuilles, le roi est sûr au moins d’intéresser sept personnes au maintien de l’ordre établi.

Si l’on considère la population de la Grèce, on remarque que nous avons un préfet dans le département du Nord, qui administre, sans mourir à la peine, un peuple beaucoup plus nombreux.

Si l’on jette les yeux sur le total du budget grec, on reconnaît qu’un chef de division dans le plus modeste de nos ministères manie tous les ans, sans se fatiguer, un capital plus considérable.

Alors, à quoi bon sept ministres ?

Il est vrai de dire que le traitement des sept ministres du roi mis ensemble ne forment pas une somme égale au traitement d’un ministre de l’Empereur, puisqu’ils touchent 800 drachmes par mois. Les affaires étrangères, la justice, l’instruction et les cultes, l’intérieur, les finances, dépensent, année moyenne, une somme de………… 4 500 000 dr.