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CHAPITRE VIII.
LE ROI, LA REINE ET LA COUR.
I
Le roi n’a pas assez de santé ; la reine en a trop. — Beauté célèbre de la reine. — Le roi est toujours indécis, la reine toujours décidée ; le roi examine les lois sans les signer, la reine les signe sans les examiner. — Bonté du roi, rancune de la reine. — Histoire d’une grande famille et d’un petit cahier.
Le roi est un homme de trente-neuf ans[1], qui paraît plus vieux que son âge. Il est long, maigre, débile et miné par les fièvres. Son visage est pâle et fatigué, ses yeux éteints. Il a l’air triste et souffrant, le regard inquiet. L’usage du sulfate de quinine l’a rendu sourd.
La reine est une femme de trente-cinq ans[2], qui ne vieillira pas de longtemps. Son embonpoint la conservera. C’est une nature vigoureuse et opulente, ren-