Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/304

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Pour l’avenir, la Grèce se réservait encore de plus grands avantages. En s’assurant la bienveillance de la France, qui ne lui a jamais manqué, elle pouvait espérer de n’être pas oubliée dans le remaniement de la carte de l’Europe.

Le roi le savait bien. S’il ne l’avait pas deviné de lui-même, les ambassadeurs de France et d’Angleterre n’ont pas manqué de lui dire que la politique la plus honnête serait en même temps la plus utile à son peuple. Mais il n’a suivi que ses intérêts personnels, qui l’ont égaré. Il n’a écouté que les conseils de la Russie, qui lui promet quelque province, et qui espère lui enlever son royaume. Il a préféré un subside de quelques millions, promis par l’empereur Nicolas, aux ressources inépuisables que le commerce aurait assurées à son peuple.


IV


Politique du roi au dehors. ― Son ingratitude envers la France. ― Coup d’œil en arrière sur nos bienfaits. ― Retour sur l’affaire Pacifico et l’affaire King : le roi a compromis les pays par des motifs d’intérêt personnel.


Si les faits que j’ai cités ne suffisaient point à démontrer l’égoïsme politique du gouvernement grec, je rappellerais sa conduite envers la France, après tous les bienfaits qu’elle lui a prodigués.

Pour assurer l’indépendance des Grecs, la France a pris part à l’épouvantable combat de Navarin, où trois escadres se sont réunies pour en accabler une seule,