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dans les rangs de l’armée en dépit de l’autorité judiciaire qui avait lancé contre lui dix mandats d’arrêt.

En réponse à ces interpellations, le gouvernement envoya en Phthiotide, dans la province de M. Chourmouzis, quelques soldats dévoués sans doute à leur camarade Sigditza, qui mirent à la torture tous les partisans du député, en leur disant : « Pourquoi votre ami Chourmouzis ne vient-il pas vous délivrer ? »

M. Chourmouzis monta à la tribune le 16 février 1852, et raconta les faits qu’il avait appris. Sans se renfermer dans le détail des événements présents, il s’éleva à des considérations plus générales, et prétendit que le gouvernement n’était constitutionnel que de nom.

Quel est, dit-il, l’article de la constitution qui n’ait pas été violé ? Ainsi l’article 3 de la constitution porte que les Grecs sont égaux devant la loi ; et cependant l’égalité devant la loi est devenue une chimère en Grèce. L’article 4 consacre l’inviolabilité de la liberté individuelle, et pourtant cette inviolabilité n’existe point hors de la capitale, à peine existe-t-elle dans Athènes.

« L’article 13 interdit la torture, ce qui n’a pas empêché les agents du pouvoir de mettre à la question, à Hypate, deux frères qui viennent d’expirer à la suite de leurs souffrances ! Et Dieu sait combien d’autres citoyens horriblement torturés et mutilés passeront constitutionnellement de cette vie en l’autre pour aller raconter aux représentants des assemblées nationales d’Astros, de Trézène et d’Athènes comment on applique la constitution dans leur patrie !

« L’article 45 est ainsi conçu : « Aucun député ou