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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/311

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en était encore temps, votre devoir, et en faisant connaître constitutionnellement au roi la conduite criminelle de ses ministres. »

Voilà, je pense, des supplices assez ingénieux et qui font honneur à l’invention des hellènes. Les soldats du roi Othon s’élèvent à la hauteur des bourreaux de l’empereur de Chine. Quand on connaît des faits pareils, on n’a pas de peine à croire ce que nous disait le Moniteur du 14 mai 1854 sur les exploits des grecs en Thessalie :

« Il n’est point d’horreurs qui n’aient été commises par ces prétendus héros de la croix ; pour n’avoir pas voulu livrer leur argent, des femmes enceintes ont été éventrées, et leurs enfants ont été coupés en morceaux. »

Les ministres du roi Othon, au lieu de prouver que M. Chourmouzis calomniait le gouvernement, rejetaient l’un sur l’autre la responsabilité de tous ces crimes. Le ministre de la guerre, qui avait envoyé les bourreaux, disait : « ce sont là des désordres intérieurs ; adressez-vous au ministre de l’intérieur. »

Le 1er mars 1852, M Chourmouzis revint à la charge, et dit aux ministres : « je me fais fort de prouver, sans que vous puissiez me démentir :

« 1o Que trois cents citoyens environ ont été arbi-