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trairement détenus dans la caserne d’Hypate ; 2o  Que dans l’enceinte de l’église de Saint-Nicolas à Hypate, existent deux tombeaux où ont été ensevelis les frères Stamouli et Athanase, morts à la suite des tortures ; 3o  Que les nommés Scarmoutzo, Tzakia, Fourla, Rongali, Cacatzidis, Xyrotyri, Coulotara, Carayanni et d’autres portent encore sur leurs corps les traces des tortures ; 4o  Que le nommé Drilos, après avoir été torturé, a perdu la raison ; 5o  Qu’à Arachova et Artotina, on a commis les mêmes horreurs ; 6o  Qu’à Mégare, on a battu impitoyablement le secrétaire de la mairie, l’huissier du maire et plusieurs autres citoyens, et qu’ensuite on les a accusés faussement comme coupables de rébellion, parce qu’ils n’ont pas voulu subir des exactions injustes ; 7o  Qu’à Thèbes on a traité comme rebelles trois honorables et paisibles citoyens de cette ville, parce qu’ils ont refusé de subir des avanies de la part de quelques fermiers.

« L’adjoint du maire d’Hypate, témoin des cruautés commises par le caporal Coltzida et le soldat Zographos, a fait son rapport à son supérieur, et il s’est immédiatement rendu à Athènes pour se soustraire à la vengeance de ces bourreaux ; mais aussitôt arrivé à Athènes, il se voit arrêté, accusé comme complice des brigands et reconduit sous escorte à Lamia. Là, on lui montre un papier et on lui dit : « si tu signes, tu seras mis en liberté ; si tu refuses, tu seras incarcéré, puis torturé. » dans cette cruelle alternative, le pauvre adjoint s’empresse d’apposer sa signature à une pétition qui dément les faits par lui-même dénoncés, et il recouvre à l’instant sa liberté. »

Je ne dis pas que le roi ait commandé ces atroci-