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la duchesse de Plaisance y a construit autrefois un assez joli château de marbre, qu’elle a eu soin de laisser inachevé, après y avoir dépensé trois cent mille francs. Le roi aurait voulu se faire prêter, donner ou vendre cette habitation qui lui souriait fort. Il profita d’un voyage que la reine faisait en Allemagne pour aller voir la duchesse et lui dire qu’il habiterait volontiers au Pentélique. La duchesse l’encouragea dans cette idée. « sire, lui dit-elle, prenez mon château. »

La figure du roi s’épanouit.

« Achevez-le ; faites-y tous les travaux qui restent à faire ; vous en aurez pour cinquante mille francs environ.

— Soit, dit le roi.

— Faites meubler à votre goût, ajouta la duchesse.

— Sans doute, dit le roi.

— Habitez-le tant que vous voudrez, pendant dix ans, et au bout de dix ans vous me le rendrez tel qu’il sera. »

Le visage du roi s’allongea.

« Si cet arrangement ne convenait pas à Votre majesté, ajouta la bonne duchesse, je prendrais la liberté de lui soumettre une autre idée.

— Voyons, dit le roi.

— C’est un vrai cadeau que je vais faire à votre majesté.

— Faites, madame la duchesse. »

La duchesse conduisit le roi hors de sa propriété, sur un terrain qui appartient au couvent voisin. Elle lui montra un emplacement magnifique qu’elle