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gré mal gré, qu’on force les possesseurs des loges à payer un droit d’entrée pour se rendre à leur propriété. S’ils refusaient la concession qu’on leur demande, tout spectacle serait impossible.

D’un autre côté, il est impossible d’exiger que le possesseur d’une loge qu’il a payée acquitte un droit de quatre ou cinq drachmes pour entrer chez lui. On a donc fixé le droit d’entrée à la modique somme d’une drachme cinquante-cinq lepta.

Ce moyen terme ne contente personne. Les propriétaires se plaignent de payer ; le directeur se plaint qu’on le paye trop peu ; et il est question de construire un nouveau théâtre, qui appartiendra en entier à son directeur. Le théâtre subdivisé serait abandonné, et chacun des propriétaires aurait le droit d’emporter sa loge.

Les officiers, qui occupent par privilège spécial les quatre premiers rangs à la droite de l’orchestre, payent leurs places une drachme cinq lepta, un peu moins de quatre-vingt-quinze centimes, entrée comprise. Il y a deux ans, ils ne payaient qu’une drachme, et ils ont hautement murmuré contre cette addition de cinq lepta.

Le public, de son côté, trouve étrange que ces messieurs, qui ne sont pas tous bien élevés et qui troublent souvent le spectacle, obtiennent une réduction de soixante pour cent sur le prix de leur place.

Par toutes ces raisons, le théâtre est resté désert pendant plusieurs années. Lorsqu’on obtient une misérable troupe, c’est seulement pour l’hiver. Elle joue, en moyenne, trois fois par semaine, en tenant