beau, ébranlait avec force la grande porte du salon. Peine inutile. Il court à une porte de côté : visage de bois ; enfin il rencontre l’ambassadrice et la prie très vivement de faire ouvrir une porte.
— Non, non, monsieur, vous êtes mon prisonnier.
— Je vous en supplie, madame !
— Pas de quartier.
— Je vous le demande en grâce !
— Pas de miséricorde.
— Madame, je vous assure qu’il faut absolument que je sorte !
— Après le cotillon.
— Je reviendrai à l’instant.
— Vous nous feriez faux bond.
— Mais, madame, vous ne savez pas ce qui peut arriver !
— Advienne que pourra !
— Enfin, madame, sachez que j’ai avalé cinq bouillons de suite. »
— On lui ouvrit, et l’on mit quelque malice à tourner la clef dans la serrure.
— Voilà la jeunesse dorée.
Les pères de famille qui vont dans le monde y portent avec eux les grands principes d’économie domestique qu’ils ont médités à la maison ; ils épargnent volontiers quelques gâteaux ou quelques fruits au bénéfice de leurs enfants. On voit, même à la cour, des généraux aller de plateau en plateau, cueillant des friandises qu’ils entassent dans leurs mouchoirs. Ces bonnes gens se serrent comme les guêpes et s’approvisionnent comme les abeilles.